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Ce soir, nous accueillons Julien et Rémi Bottriaux, 2 frères qui ont mis leurs compétences en commun pour créer Les Beaux Jours. Ils travaillent sur le design de nouvelles politiques publiques pour des collectivités, ou la conception d’innovations sociales avec les acteurs de l’économie sociale et solidaire. Ils vous en parlent plus en détails dans la vidéo.

Est-ce important de nos jours de créer des activités à impact ?

Julien : En fait, on a tous notre part de responsabilité face aux défis sociaux, environnementaux que l’on connaît au quotidien. Donc oui, toute la société civile, les pouvoirs publics et les citoyens ont la responsabilité d’apporter leur pierre à l’édifice pour résoudre des problématiques locales, sociales et environnementales. Je pense qu’il y a une nécessité à faire des alliances entre les citoyens, les associations, les entreprises et les pouvoirs publics, pour imaginer ensemble des réponses à la hauteur de nos enjeux.

Rémi : La spécificité du design à la base, c’est de repartir de l’usager, et je trouvais que dans mon ancien travail, je m’éloignais vraiment des questions d’ordres sociaux et environnementaux. Donc à titre personnel, porter cet impact, c’est vraiment quelque chose de prédominant.

Pouvez-vous développer cette notion de design ?

Rémi : Le design, c’est un champ très large en fait. C’est un mot qui veut dire créer, concevoir si on part de la terminologie donc il s’applique à énormément de domaines d’activités. On connaît le design d’objet, de vêtements. Mais en France, on connaît très peu le design de service. C’est-à-dire comment concevoir un service dans sa globalité qui va servir à un usager.

Julien : En fait, le design c’est vraiment repartir de l’individu, de son usage et de ses aspirations. Et cela permet de créer des dispositifs, des programmes, politiques et innovations en phase avec les besoins actuels.

Vous pouvez donner des exemples de vos activités ?

Rémi : Nous travaillons actuellement avec un foyer accueillant des personnes autistes. On se rend sur le terrain, où l’on est en immersion pendant quelques jours, semaines auprès des résidents et on va vivre leur réalité, leur quotidien. La finalité du projet se porte sur 3 axes : améliorer la communication entre les résidents et leur famille, parfois éloignées ; entre le centre et les familles ; et également entre les résidents et le personnel. Le projet est encore à son démarrage donc on ne sait pas encore sur quoi on va aboutir mais on observe là où il peut y avoir des freins, de grands enjeux et des besoins pour ensuite les transformer. C’est l’une des spécificités du design, on se laisse porter par les besoins et les enjeux sans savoir à l’avance ce que l’on va créer in fine.

Julien : On voit bien là l’articulation avec l’innovation sociale, répondre à des besoins non satisfaits sur un territoire, dans un quartier ou plus largement au niveau national. Le design a justement cette force d’identifier les besoins des usagers et de leur faire cocréer des solutions qui les concernent.

Pouvez-vous nous parler de votre modèle économique ?

Notre modèle économique est assez classique, il est basé sur des prestations. La plupart de nos clients sont des collectivités territoriales ou des structures d’accompagnement d’entrepreneurs sociaux ou des entreprises de l’ESS.

Nous passons par des marchés publics ou des appels d’offre, que nous parvenons à décrocher, bien sûr grâce aux solutions que l’on propose. Mais aussi parce que les Beaux Jours se développe au sein d’une Coopérative d’Activité et d’Emploi (CAE Clara). C’est un collectif d’entrepreneurs qui permet justement de trouver des compétences complémentaires aux nôtres. Et justement, quand nous répondons à un marché, ce n’est pas nous en notre nom mais la Coopérative qui y répond avec une dizaine d’années d’ancienneté et un chiffre d’affaires conséquent.

C’est un modèle entrepreneurial qui rassure les clients comme les collectivités, qui sont attentives à la solidité financière de leurs prestataires.

Une anecdote à raconter ?

Julien : Ce qui est intéressant dans cette aventure entrepreneuriale entre frères, c’est que finalement, on a découvert mutuellement ce qu’on faisait il y a très peu de temps. Avant, on se racontait des choses brièvement autour du chapon de Noël.

Cela nous a permis, quand on a lancé les Beaux Jours il y a 2 ans, de mieux comprendre l’autre et d’identifier les complémentarités que l’on avait pas envisagées avant, et qui au quotidien se vérifient.

Moi je suis sur la partie commerciale et sur le côté stratégique des réponses que l’on propose. Et Rémi sur le prototypage et le test de solutions ainsi que sur la formalisation. D’ailleurs, je suis toujours admiratif sur la capacité qu’il a à rendre intelligibles et faciles de compréhension les concepts complexes comme l’innovation, comme l’inclusion, etc… Juste grâce à de la mise en page, mise en signes, et ça je pense que c’est une force du design que de simplifier et rendre intelligible les choses.

Rémi : Ce que je trouve passionnant dans notre métier au quotidien, c’est les rencontres et le côté humain de l’activité. Mais aussi la variété des profils et parfois des situations sociales difficiles, c’est vraiment ça qui me marque dans mon travail et qui fait avoir de nouveaux challenges.

Un conseil pour les entrepreneurs ?

Rémi : Je pense que lorsque l’on se lance, il ne faut pas trop réfléchir et ne pas trop formaliser les choses. Il faut expérimenter au quotidien son aventure plutôt que de se poser trop de questions, de se bloquer autour de son chiffre d’affaires. Il faut tester des choses, et au final, si on se trompe ce n’est pas grave.

Julien : L’autre conseil que j’apporterai, c’est l’importance du réseau, de la coopération, d’être entouré. Les Beaux Jours, certes, c’est une aventure que l’on a monté Rémi et moi, mais on est rarement rien qu’à 2 sur nos projets.

On est dans de nombreux écosystèmes : l’écosystème de la CAE Clara, l’écosystème des Halles Civiques (qui est un écosystème de l’innovation publique et social et du coup nous permet d’être entourés d’autres compétences qui viennent compléter les nôtres).

Mais vraiment le conseil le plus fort que j’aurai à formuler, c’est le travail en coopération avec d’autres acteurs.

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Julien Bottriaux – 06 09 16 30 94
contact@les-beaux-jours.fr
les-beaux-jours.fr

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Nous espérons que cet article vous a plus ! Nous en ferons évidemment d’autres, et si vous souhaitez participer à l’aventure, n’hésitez surtout pas à nous contacter.

Nous laissons les coordonnées de Digi Activity, au cas où votre enfant aurait l’envie de découvrir une activité numérique (comme un stage vidéo, d’impression 3D, de codage de site web, etc…).

A la semaine prochaine pour un nouvel entrepreneur à impact !

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