Bonsoir à tous,

Bienvenue pour ce 11ème article de Film Your Impact. Ce soir, c’est 2 entrepreneures que nous interviewons, Candice Capelle et Mélisande Fleisch, qui s’occupe de l’Ascenseur Corpo. Elles aident les salariés à se développer au sein même des entreprises en proposant des projets, etc… C’est l’intreprenariat.

Pour vous, est-ce important de nos jours de créer des activités à impact ?

Nous voyons bien actuellement que l’économie actuelle ne répond pas aux attentes des citoyens mais qu’elle répond seulement aux intérêts d’une certaine classe. Pour autant, le schéma nous a contraint dans des développements économique où soit on est dans le secteur public soit on est dans le secteur privé, dont la seule recherche est la lucrativité et des bénéfices. Or cela est complètement faux.

Nous voyons bien qu’il y a de plus en plus de personnes qui ont envie d’entreprendre en recherchant peut-être avant tout d’avoir un impact positif, c’est-à-dire d’offrir des bonnes conditions de travail, et produire des services et des produits qui seront utiles, apportant quelque chose de durable, aura de l’impact qui ne s’inscrit pas dans quelque chose de jetable, de la consommation permanente, etc…

Et ça c’est un entreprenariat à impact ! Il peut prendre plusieurs formes : il y a des autoentrepreneurs qui vont chercher de l’impact ; d’autres qui vont être de grands groupes ; il va y avoir les coopératives, les associations ; ceux qui vont prendre un statut assez traditionnel d’entreprise mais qui vont toujours avoir le souci d’embaucher de multiples profils…

Il y a pleins de façons de s’engager mais aujourd’hui il est essentiel que l’on donne les moyens et que l’on communique, valorise toutes ces initiatives. Donc oui, l’impact est quelque chose que l’on doit rechercher, montrer, et avoir de très belles réussites. Il faut montrer qu’il n’y a pas 3 mondes : un mode de bisounours dans un coin avec des gens qui seraient complètement déconnectés de toute réalité économique, et puis des gens qui sont dans la vraie réalité économique et qui comprennent qu’il n’y a que les enjeux de la finance.

Il y a tout un monde autour de ça, un monde extrêmement divers, un monde avec pleins de solutions. Il faut montrer toutes ces solutions et les soutenir.

Pourrais-tu détailler un peu plus le modèle économique des canaux ?

Les Canaux, c’est une association avec un conseil d’administration qui regroupe les élus de collectivités, des personnalités issues de l’ESS, des personnes engagées pour un entreprenariat positif, qui représentent un peu tous les secteurs de cet entreprenariat à impact. Il est présidé par Eric Pliez, directeur général du groupe Aurore ; il y a aussi Myriam Faivre, de la CAE CLARA & CLARABIS ; Marie Sabot, fondatrice du We Love Green Festival et de nombreux autres acteurs.

Aujourd’hui, les Canaux c’est une douzaine de personnes dont 8 permanentes. Mais c’est un projet assez récent et on ne cesse de recruter. D’ici la fin de l’année, nous serons 11 permanents.

Et cette association veut être représentative dans ses financements de cette diversité d’acteurs. Schématiquement, les Canaux sont financés à 30% par les collectivités, 30% par des recettes propres et 30% par du mécénat et de l’engagement de grands groupes.

Pour nos recettes propres, on loue nos espaces à des partenaires, et on fait des tarifs en fonction de ce que l’on rend à la communauté. Nous faisons de la gratuité quand en échange on donne des services à l’ensemble des acteurs de l’ESS.

Aurais-tu une anecdote à raconter ?

L’entièreté de ce beau bâtiment a été aménagée à partir de déchets. Donc petite anecdote, je suis assiste sur une barrière de CRS qui a été réinventée en canapé par la société Maximum, la mousse c’est les déchets de l’usine Bultex et le tissu qui recouvre ce coussin sont des tissus de l’industrie automobile Renault.

Un conseil pour nos entrepreneurs ?

Mon conseil aux entrepreneurs, c’est d’aller vers les autres.

Il y a en France un écosystème extrêmement riche d’incubateurs, de tiers lieux, de fondations. Mais c’est surtout en allant rencontrer vos voisins, votre famille, vos amis, en leur expliquant votre projet, en le formalisant à chaque fois que vous aurez de bons conseils et que vous aurez des éléments pour vous lancer.

Et aujourd’hui, on voit plein de très belles sociétés, porteuses d’innovations formidables comme BlaBlaCar, Enercoop, etc…

Il y a des dizaines de projets autour de nous qui embauchent. Aujourd’hui des centaines d’employés sont issus d’une bonne idée qui a été discutée à plusieurs et sur laquelle le chef de projet s’est accroché. Il a continué à aller chercher des premiers soutiens, financements, souvent dans son entourage au démarrage puis auprès de business angle ou d’une fondation.

Et si vous ne lâchez rien, vous y arriverez.

LESCANAUX_LOGO_bleu

Élisa Yavchitz
contact@lescanaux.paris
lescanaux.com

| |

Vous aussi vous avez des livres en trop dans votre armoire et vous souhaitez vous en débarrasser ? Je pense que je vais vider un peu ma bibliothèque dès ce soir !

Merci pour votre lecture de « Film Your Impact » et on se dit à la semaine prochaine pour un nouvel interview social !

Bonne soirée

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *