Bonsoir,

Le 28 mars, nous avons sorti un article sur Cultureuil, une libraire ambulante qui fait de la vente de livres d’occasion. Pour l’article d’aujourd’hui, c’est au tour de Swapbook de nous parler du livre étudiant.

Pour toi, est-ce important de nos jours de créer des activités à impact ?

La question se pose de plus en plus. Nous sommes une génération bien plus sensible aux actes écoresponsables qu’à la valeur financière des projets sur lesquels nous travaillons. Nous avons besoin de savoir que l’on crée un impact social positif et que l’on contribue finalement à quelque chose de plus grand à travers les actions que nous menons au quotidien.

Mais je pense aussi qu’en tant qu’entrepreneur social, on peut créer de la valeur ajoutée à la fois financière et sociale. Swapbook est un exemple parce que c’est un modèle viable. À terme, j’aimerais être leader de mon domaine, une espèce d’Amazon éthique. Mais leader avec des idéologies qui sont pures, sociales et solidaires.

Pouvez-vous nous parler de ton modèle économique ?

J’ai commencé Swapbook toute seule et maintenant nous sommes 3 femmes entrepreneures et 1 mentor un peu plus expérimenté qui nous soutient dans le développement de notre projet.

Swapbook fonctionne grâce au système de commission. Amazon ou les librairies prennent entre 23 et 60%, nous, nous sommes à 10% de commission sur chaque transaction. Finalement, c’est gagnant, gagnant. Gagnant pour l’acheteur, pour le vendeur et pour l’entreprise. Cela nous permet de nous rémunérer et d’employer et du coup de créer un projet viable économiquement.

Ce qui nous manque, c’est de la visibilité. Et pour cela, soit on prend du temps, soit il faut de l’argent. Heureusement, il existe des fonds à impact social. Nous avons déjà reçu de nombreux prix et marques de soutien de la part de la Ville de Paris et d’organismes de soutien de la Vie Étudiante et nous avons rejoint le programme leader qui appartient au programme Mouves, mouvement d’entrepreneurs sociaux en France.

Nous souhaitons aussi nous développer à l’étranger sur les campus universitaires car il y a un vrai besoin à une échelle plus large. Nous avons été contactées récemment par un gros revendeur canadien, type Gibert Jeune, qui s’intéresse de près à notre démarche.

Une anecdote à raconter ?

Quand j’ai commencé, j’avais 23 ans et au moment de pitcher devant les investisseurs, ils trouvaient l’idée formidable. Ce qui n’a pas empêché un des investisseurs de m’interpeler en me disant « c’est un beau projet, courage minette, tu nous rappelles dans un an quand tu as X téléchargements ». J’étais choquée et je n’ai pas su quoi répondre. J’ai énormément douté de mes capacités du coup, sur la gestion de l’entreprise, sur mon manque d’expérience. Et si tu écoutes les gens, tu ne fais rien et tu ne te lances pas avant d’avoir acquis un minimum d’expériences dans le domaine. Or je considère que j’en ai la capacité et l’énergie, à condition bien sûr de m’entourer d’une bonne équipe et de personnes expertes dans les domaines liés au projet swapbook.

Je ne regrette pas du tout de m’être lancée directement après mes études parce que justement j’ai appris sur le tas de manière autonome. Aujourd’hui, il y a pleins d’aide pour les étudiants donc on n’est pas tout seul, on peut avoir des mentors, etc…

Un conseil pour nos entrepreneurs ?

Le message que j’ai envie de transmettre aux entrepreneur(e)s, c’est de consacrer beaucoup de temps et d’énergie à son activité, il faut être patient et surtout éviter de se disperser (même si je suis la première à le faire).

Si vous allez jusqu’au bout des choses, vous y arriverez et si vous pensez que c’est un échec, ça sera une réussite. L’échec permet de réfléchir à ses erreurs, pour ne pas les refaire.

L’entrepreneuriat pour moi, c’est une expérience très enrichissante. Je conseille à tous ceux et celles qui en ont très envie de se lancer dans l’aventure, à plusieurs de préférence, et même si tu es une fille et que tu es jeune, c’est possible.

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Laure Deselgaux
laure@swapbook.fr
swapbook.fr

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Vous êtes étudiant.es, vous démarrez votre cursus ou bien vous venez de finir vos études, téléchargez vite l’application pour revendre vos livres ou acheter les livres dont vous avez besoin pour réussir vos études ! Chaque transaction, c’est aussi un pourcentage qui va à une association étudiante. Un projet qui nous ravit et que l’on a envie de soutenir.

Ce 6ème article est terminé et je vous remercie pour votre lecture. Je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel entrepreneur !

Sylvain

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